Tempesta di dolcezza
Francesco Rognoni, un virtuose à la cour de Milan
Pour ce programme, les membres de L’Escadron volant de la Reine vous proposent d’explorer l’univers fascinant de Francesco Rognoni (c.1550-c.1620). Ce maître de chapelle milanais était un virtuose de la flûte et du violon et il a notamment publié en 1620 un ouvrage qui suscite encore de nos jours, enthousiasme et étonnement, la Selva di varii passaggi. Dans ce recueil, incontournable lorsque l’on veut aborder la musique italienne de cette époque, Rognoni y parle de technique vocale et instrumentale mais également des différentes manières de faire des passaggi, que l’on nomme un peu moins poétiquement en français : diminutions. Il s’agit là d’un art à part entière qui a perduré plus de cent ans et qui a grandement contribué à l’essor de la musique instrumentale et de sa virtuosité.
Ces « passages » sont tous les chemins qui permettent d’aller d’une note à une autre, et lorsque la géographie est imaginée par un esprit particulièrement fertile comme celui de Rognoni, on ne reste pas longtemps sur terre, et c’est alors toute la voile lactée qui s’ouvre à nos oreilles. Comme la plupart de ses contemporains, il avait une grande estime pour les motets de son aîné, Giovanni da Palestrina (c.1525-1594), maître de Chapelle à Saint Pierre de Rome et compositeur qui fait encore actuellement référence en matière de musique polyphonique. Cet écrin doré est le point de départ rêvé pour une musique débordant d’inventivité et de suavité.
Jean Chardavoine (1538-c.1580)
- Une jeune fillette
Francesco Rognoni (c.1560-c.1625)
- Pulchra es, amica mea
- Io son ferito
Claudio Monteverdi (1567-1643)
- Et e pur dunque vero
- Voglio di vita uscir
- Quel sguardo sdegnosetto
Giacomo Frescobaldi (1583-1643)
- Cosi mi disprezzate
- Dunque dovro
- Se l'aura spira
- Cento partite sopra passacagli
Ascanio Mayone (c.1570-1627)
- Ricercar pour harpe
Luzzasco Luzzaschi (c.1545-1607)
- O Primavera
- Ch'io non t'ami
- Strai pungente d'Amor
Domenico Mazzocchi (1592-1665)
- La Maddalena ricorre alle lagrime