Festival de musique. Moments de grâce

La collégiale Notre-Dame de Roscudon était bondée, mardi soir, pour la troisième soirée de concert du Festival de Pont-Croix. C'est le Quatuor Hermès qui a ouvert cette soirée exceptionnelle.

Ils ont interprété les cinq mouvements pour quatuor à cordes opus 5 d'Anton Webern et l'opus 18 n°2 de Ludwig van Beethoven. Ensuite, un trio pour clarinette, violoncelle et piano a séduit une nouvelle fois l'assistance dans une interprétation de l'opus 114 de Johannes Brahms.

Une surprise de taille

Pendant l'entracte, Renaud Capuçon répète en compagnie de son illustre compagnon, le fameux violon Le Panette (1737), un Guarnerius ayant appartenu au virtuose Isaac Stern. En pleine concentration, il entre et sort de la sacristie. Sur scène, il a interprété magistralement, accompagné par le pianiste Guillaume Bellom, trois morceaux : la sonate de César Franck, puis Thaïs de Massenet pour enfin conclure la soirée en apothéose par le Liebeslied de Kreisler. Le violoniste a évoqué son attachement à la Bretagne où il séjournait régulièrement pour les vacances quand il était enfant. « Cet endroit est habité, inspirant on est pris par la beauté du lieu, ses odeurs, ses mouettes », a-t-il confié. Résident de la fondation Singer-Polignac, comme ses jeunes homologues, c'est tout naturellement qu'il a décidé de participer pour la première fois au Festival de Pont-Croix. « C'est prodigieux d'avoir eu cette chance, ici, à Pont-Croix », s'est réjoui une mélomane en sortant de la collégiale.

© Le Télégramme (21/07/2016)